Epistémologie, cours du 22 octobre 2009
A propos de la dernière séance :
//Durkheim, De la division du travail social (1893)
Solidarité mécanique et solidarité organique (lien social)
Organique : un lien social qui se fait grâce à la diversité des organes.
Mécanique//vers les sociétés primitives
Le social : pas quelque chose qui est « juste » là. Quelque chose qui doit être expliqué.
Des formes organisationnelles à interpréter, expliquer et qui ne sont pas irréductibles.
Durkheim interroge cette socialisation à partir du lien du travail.
Notre question : nous interroger sur le social et se demander comment la technique interagit sur la socialisation…
Flichy
Question de l’intéraction du social et de la technique.
L’invention, quelque chose qui est un process à prendre en compte dans sa complexité. Il ne suffit pas de penser d’une manière linéaire.
Les utilisations des machines évoluent mais d’une manière qui n’est pas forcément linéaire.
L’innovation, l’adoption d’une technologie, un processus complexe.
Qu’est-ce qui fait qu’une technologie « réussit », soit adopté par la société. Question de la diffusion.
Quels facteurs font qu’une technologie se diffuse ou pas ?
Pourquoi sur les deux projets imaginés en 68 par Douglas Engelbart : la souris et une machine permettant des raccourcis claviers, seulement la souris s’est très largement diffusée ?
Cadre de fonctionnement :
Définition de l’objet. Aspects techniques. (si on transpose sur un site : une charte visuel…)
Le coût. Concernent les créateurs.
Cadre d’usage :
L’utilisation de cet objet. Sa localisation dans leur quotidien.
Vers les usagers.
Cadre sociotechnique :
Les deux cadres se rencontrent. Pour Flichy, l’idée que c’est une illusion de vouloir garder ces deux cadres séparés.
La conception :
Quelque chose qui n’est pas linéaire.
En s’élaborant, l’objet s’écarte de l’idée qu’on avait à l’origine. Pour diverses raisons :
mquestion des contraintes économiques.
m plusieurs options techniques s’offrent à nous grâce aux découverts faites.
mon décide de changer d’orientation
Un espace de création dans lequel il ne faut pas oublier les aléas mais d’un autre côté, ne pas négliger non plus les contraintes qui guident/cloisonnent/contraignent la création dès le départ.
Les créateurs et le cadre d’usage
Les créateurs pensent dès l’élaboration à un usage. On veut que l’objet soir utilisé. //on imagine des valeurs, ou style de vie…
//vidéos
Depuis le XXème siècle, on réfléchit à comment tester les usages.
Important de réfléchir sur la notion d’utilisateur. Et très difficile de savoir ce qu’est vraiment un utilisateur.
Ce qui explique qu’on se livre à des expériences.
Usager et cadre d’usage :
La question du détournement. Une autre utilisation pour les objets qu’on pensait figé.
Usager et cadre de fonctionnement :
Des usagers qui commandent des objets pour leur besoin.
Soit des modifications ou des innovations usagers.
L’utilisateur est actif au milieu du cadre de fonction.
L’innovation= un processus qui s’effectue en contexte et qui lie les créateurs aux usagers de multiples façons.
//les BBS
Depuis une vingtaine d’années, des méthodes de conception sont crées :
-L’innovation est difficile à planifier> difficile de la saisir+ de la plannifier.
On s’interroge sur des méthodes : des méthodes itératives=jusqu’au « gamma ». On fait toujours des boucles dans le projet et on sollicite très tôt dans le processus, le client.
Se nourrir du feedback. Un logiciel qui n’ait jamais fini et qui va toujours évolué.>>> regarder les sites web 2 (le travail avec les versions bêta, des personnes extérieures au processus d’élaboration, une participation assez large et ouverte…)
-Le design participatif : une méthode dans les années 70 surtout utilisée par les syndicats pour éviter que les employés se trouvent lésés.
-« end-user design » : l’innovation est délégué aux utilisateurs//API… (google maps)
Flichy= un parallèle entre innovation et communication :
Science=> technique =>Marché
Emetteur=>canal=>Récepteur
La communication= un processus comme l’innovation qui n’est pas facile à comprendre.
Deux niveaux de critique :
-le canal n’est pas linéaire et unidirectionnel
-la « réception » est une interprétation
Two Step Flow of Communication, LAZARFELD et al. 1948)
La question de la legitimisation :
Un émetteur communique une information qui est ensuite validée par des leaders d’opinion auprès des individus.
Donc on a une première étape : média vers leader
Ensuite : leader vers les individus.
http://blackpoolmedia.files.wordpress.com/2008/06/blog-two-step-flow-diagram2.png
mEst-ce qu’un réseau social n’est pas à envisager lui-même comme un média ?
Atomisation, balle magique, seringue.
Longtemps on pensé la puissance des médias comme une seringue qui injecte de l’information.
L’intérêt pour la notion de communication commence vraiment dans les années 30// lié avec l’idée de propagande.
Idée de l’audience atomisée // behaviourisme
Katz cité par Flicher :
« les mass-médias servent à informer alors que les contacts personnels permettent de légitimer. »
Dans les années 50, et surtout 60 et 70. On commence à envisager le processus de compréhension comme quelque chose de plus complexe.
Postule de l’idée que le sens premier pensé par l’auteur, n’est pas forcément le même que celui qui reçoit le lecteur.
La lecture= un acte actif. Je participe de la production du sens.
//De Certeau a réussi à reprendre l’idée de Barthes et à la replacer dans un autre contexte comme celui de la ville (Haussmann trace des artères dans la ville, mais les habitants en occupant cette ville sont aussi actifs).
Idée d’une audience active.
-Audience intéractive
Lévy, Jenkins
Dans les années 90. Interprétation des études de Pierre Lévy. Réflexion sur l’étude de l’intelligence collective. Idée d’un usage qui n’est pas seulement une interprétation mais va aussi activer l’objet…
Histoire des médias
-one to one (parler, poste, téléphone, etc.)
=> modèle de la conversation
Few to many (écriture, imprimerie, radio, etc.)
=> modèle du théâtre
Many to many (marché, place, réseau, réseau numérique)
Modèle forum